Rencontre avec Benjamin, médiateur social à l’espace de vie Saint-Exupéry, basé à Hem.
Salut Benjamin, peux-tu m’expliquer ce qui t’a amené vers la médiation sociale ?
J’arrivais au terme de mes contrats à l’accueil du centre social. Il fallait un médiateur social et comme j’aime les nouveaux défis, j’ai décidé de me lancer. J’apprécie cet univers car cela permet de connaître les gens en profondeur et de les aider à mettre en place leur projet. J’ai toujours eu une appétence pour le travail associatif et là j’ai vraiment trouvé ma place. Je suis l’intermédiaire entre le public et les salariés. Sinon, au niveau de mon parcours, je suis diplômé en Informatique, mais avec peu d’expérience dans le domaine.
Quelle est la place du numérique dans ton travail ?
Depuis qu’on a mis des ateliers en place, on a de plus en plus de demandes de la part d’adhérents qui souhaitent acquérir une autonomie et pouvoir utiliser les outils sans crainte. La peur de l’inconnue est importante chez les seniors et c’est notre rôle, en tant que médiateur social, de leur fournir un environnement adapté.
Ton poste de médiateur social est-il compatible avec les exigences liées au développement du numérique ?
Comme on ne parle pratiquement que du numérique dans tous les domaines, fatalement je suis obligé de prendre le train en marche, même si ce n’est pas dans ma fiche de poste, j’ai des objectifs notamment lorsqu’il faut amener le public au centre et accompagner les gens dans leur projet, et aujourd’hui c’est sûr que le numérique en fera partie, d’une façon ou d’une autre.
Qu’est-ce que la dynamique des Centres Sociaux Connectés t’a apporté ?
La chargée de transition numérique a permis d’insuffler un vent de fraîcheur. Elle a pris en charge les mises en concurrence, a procédé à une veille tendancielle et nous a dispensé une méthode adaptée qui m’a donner l’occasion de me sensibiliser à de nouveaux champs d’actions. Il y a vraiment une bonne énergie dans ce projet, le Virtu’hem est en marche [lol] !
A ce propos, parles-nous un peu de la Réalité Virtuelle : Effet d’annonce, ou réel outil de médiation sociale ?
On peut permettre aux gens de voyager, de faire des activités sportives, de méditer, d’affronter leur crainte avec des jeux qui s’amusent de nos cinq sens, de la rééducation, pourquoi pas, pour les personnes à mobilité réduite… Je pense que d’ici quelques années, ce sera un outil phare. Adeline (chargée de transition à Hem, ndlr) a même trouvé une application pour apprendre à effectuer les gestes de premiers secours !
On peut donner accès à des services à notre public qui ne pourrait pas se permettre certaines activités. Festival de court-métrage en VR, tournoi sportif avec les jeunes… j’ai l’impression que les possibilités sont infinies. Et au-delà de tout ça, l’effet d’annonce comme tu dis est bénéfique. On n’a jamais autant ramené de jeunes que depuis qu’on a les casques.