Les médiateurs numériques de la MEL mis en réseaux

Depuis le 25 mars 2022, les médiateurs numériques de la métropole et les Chargés de transition numérique se sont rencontrés à 3 reprises. Ces temps propices à l’échange ont permis de faire émerger des spécificités territoriales ou des axes de travaux à engager ensemble.

Accompagner malgré la barrière de la langue

Les familles qui parlent une langue étrangère et ne maîtrisent pas le français ont été plus durement isolées par la crise sanitaire.

Ces besoins particuliers posent une contrainte supplémentaire pour garantir un accompagnement universel en médiation numérique des publics allophones. 

Souvent, les médiateurs utilisent Google traduction, c’est un moyen précaire mais qui permet la plupart du temps de transmettre des messages simples. Parler anglais, demander à un ami de l’accompagner pour faire l’interprète, demander à un collègue qui parle la langue sont autant de techniques employées pour contourner la barrière.  

A cela s’ajoute le fait que l’informatique est un langage en soi. Un vaste champ lexical qui vient complexifier encore un peu plus les échanges. 

Quelques ressources sont identifiées dans le réseau pour venir en support de cette médiation : le kit d’orientation numérique, les Bons Clics et des systèmes de pictogrammes.

Faire à la place de …

Les usagers sont parfois plus autonomes après un rendez-vous, mais cette montée en compétence effective reste rare. Elle demande un accompagnement sur la durée et donc un travail de longue haleine pour qu’émerge la confiance entre le médiateur.trice et l’habitant.e. Ce lien est primordial.

 

 “Des adhérents ont vraiment peur d’utiliser un ordinateur, ils ont besoin d’être rassurés en permanence”

Quentin Debruyne, Centre Social du Chemin Rouge

Il nécessite de rompre avec le “faire à la place de” qui peut s’instaurer rapidement avec les personnes les moins à l’aise et réfréner leurs peurs, qu’elles soient rationnelles ou non. Aborder des pratiques numériques décorrélées des démarches administratives est une porte d’entrée privilégiée, afin de susciter un intérêt nouveau pour ce champ de compétences.

Faire émerger de nouvelles pratiques numériques

Des outils à destination de toutes les générations existent pour s’initier au numérique, comme les tablettes mises à disposition par la CARSAT qui facilitent l’accès aux usages numériques.

Autour d’un café par exemple, l’outil informatique devient un prétexte pour instaurer une ambiance conviviale. Avec les plus jeunes, des ateliers MAO, codage ou bornes d’arcade sont autant de prétextes ludiques qui permettent aux jeunes d’investir cet outil et de développer la curiosité. 

La veille et la créativité sont des composantes fortes du métier de médiateur numérique, il faut sans cesse chercher de nouvelles inspirations et innover. Une dimension essentielle qui se heurte souvent au manque de temps qui peut lui être dédié au quotidien, les médiateurs.trices numériques étant principalement sollicités par le face-à-face public.

Les rencontres des médiateurs numériques sont donc des temps privilégiés pour assurer un temps de veille collectif en réponse à ce besoin.

Un outil émerge de ce réseau pour rester en contact et favoriser l’échange de pratiques en temps réel : le Slack des médiateurs numériques de la MEL !

Vous pouvez aussi rejoindre le canal “Inclusion numérique : Hauts-de-France” qui fête ses 3 ans ce mois-ci !