Les jeux vidéo, c’est quoi le problème ?
Animation en réalité virtuelle, rétrogaming, soirée LAN sont autant de temps ludiques organisés par nos équipes. Dangereux, le jeu vidéo ? l’OMS a inscrit au répertoire des maladies “ le trouble du jeu vidéo ” … s’apparentant à une forme d’addiction. On a longtemps décrié (souvent à tort) la mauvaise influence de ce média. Pourtant, le jeu vidéo peut aussi se révéler être un outil au service de la relation avec les jeunes et même un véritable objet éducatif, de plus, diaboliser ces usages vient, de fait, exclure ses adeptes.
Dans les centres sociaux, nous croyons qu’une approche encadrée et progressive sera davantage bénéfique aux enfants et aux jeunes et pourra leur permettre d’en avoir une consommation maîtrisée.
Le jeu vidéo un média attractif au service des liens entre les générations
Avant toutes choses, le jeux vidéo est une passion qui touche toutes les générations,
98% des enfants et 71% des adultes jouent tous les jours ou presque aux jeux vidéos !
Fédérateur et ludique, il est un allié efficace pour concevoir des animations plébiscitées. On peut d’ailleurs le constater lors de la soirée gamer du centre social Bourbourg (photo)
Les centres sociaux de Roubaix ont, quant à eux, mis en place des ateliers de PIX Gaming. L’objectif ? Allier moment de détente avec les jeux vidéos et apprentissage des usages prescrits du numérique avec le PIX. Ce duo gagnant va permettre de favoriser les échanges et créer un espace permettant la médiation et la prévention.
le Lü : jeux vidéos au service de l’éducation et du sport
Lü est un outil interactif, composé de capteurs et d’un vidéoprojecteur qui compte de nombreux jeux ludiques et éducatifs : mémoire, observation, stratégie, mathématiques mais aussi de bien-être (yoga ou gestion du stress).
Vous pouvez vous rapprocher des centres sociaux du Boulonnais et l’emprunter sur le territoire du Nord Pas-de-Calais !
Gérer les risques, quel est le message de prévention à adopter ?
Le temps d’écran
Comme tout support numérique, il peut y avoir des conséquences physiologiques liées à la durée d’exposition aux écrans : sécheresse oculaire ; problèmes de sommeil liés à l’exposition à la lumière bleue qui perturbe la production de mélatonine ; capacité de concentration et de mémorisation altérées. Un cadre de jeux doit être négocié et établi avec son enfant afin d’éviter que les écrans n’envahissent complètement sa vie.
Les contenus choquants
Le système européen PEGI permet de classifier par âge les jeux vidéo et confirme que le jeu est approprié à l’âge du joueur.
Exposer un enfant à un contenu inapproprié modifie l’humeur des enfants et aura tendance à augmenter sa propension à adopter des comportements agressifs avec d’autres enfants et sera moins sensible émotionnellement.
La charge émotionnelle véhiculée par un contenu violent ne pourra pas être traitée par le cerveau de l’enfant et ressurgira de différentes manières : cauchemars, phobies et autres comportements anxieux. La présence d’un adulte ne modifiera que faiblement l’impact de ces contenus sur lui. A long terme, des études ont montré que le risque de perte d’empathie et d’addiction est réel. (1)
De la pratique solo aux développements de médias sociaux, des stéréotypes à déconstruire ensemble
L’avènement des jeux vidéo en ligne à permis l’émergence de nouveaux médias : Twitch et Discord. Des jeux vidéo ont orienté leur gameplay autour de ces nouvelles pratiques, comme par exemple Fortnite.
L’instantanéité des réactions, l’anonymat, l’euphorie du jeu et des héroïnes qui sont au pire des objets, au mieux des aventurières à la plastique avantageuse font émerger des comportements machistes. (2) Les gameuses sont souvent l’objet de sarcasmes, une double peine pour les jeunes filles joueuses (3). De plus, les corps bodybuildés des hommes répondant à une notion de virilité et de masculinité nécessaire à l’image du héros sont autant de stéréotypes qui minent l’estime de soi. (4)
L’exposition répétée à ces images peut donner aux jeunes une image corporelle négative et la croyance que notre corps n’est pas adéquat avec des conséquences néfastes sur la santé mentale et le bien-être. Malheureusement, de nombreux enfants et adolescents en sont victimes et ces sentiments peuvent avoir des répercussions tout le long de la vie, et non pas seulement durant l’enfance et l’adolescence. (5)
N’hésitez pas à consulter le diaporama créé par nos équipes pour en parler.
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